Masafumi Nagasaki vit seul, à l’âge de 78 ans, en harmonie avec la nature de l’île déserte et tempétueuse de Sotobanari dans la région d’Okinawa, au sud du Japon.
Depuis 20 ans aujourd’hui, Nagasaki a choisi une vie paisible et calme dans cette « île lointaine » (littéralement Sotobanari) où aucun autre être humain ne vit et où les pêcheurs craignent de jeter leurs filets.
« L’une des raisons pour lesquelles je suis venu vivre ici est à cause des déchets. Il y en a tellement qu’ils accostent jusqu’ici. Les déchets des Hommes. »
Ce documentaire de 27 minutes (produit par Vice Japan) témoigne de la vie naturiste de cet homme sur cette belle et dangereuse île, et quelles sont les raisons qui l’ont poussé à choisir ce mode de vie.
« Je ne fais pas ce que la société me dicte de faire, je suis les règles de la Nature. On ne peut pas la battre, il faut apprendre à se soumettre complètement. C’est ce que j’ai appris en venant ici, et c’est pour cela que je m’en sors si bien. »
Nagasaki nous informe qu’il a connu beaucoup de difficultés, surtout au début. Des difficultés qu’il traite comme des défis lui permettant d’acquérir plus d’expérience et de conscience de son environnement. De ces leçons de survie se découpe une grande histoire de courage.
« Quelques fois, lorsque je suis au sommet de la montagne, il me vient une vision de moi-même. Si ce semblant de moi m’apparaît de petite taille, cela signifie que je suis en accord avec la nature. Cependant, si cette vision me paraît plus importante, c’est le signe que ma présence prend de l’ampleur sur cette île.
Idéalement, je dois ressembler à un tout petit grain de riz, être le plus petit possible. C’est ainsi qu’il faut être lorsque l’on veut vivre dans la nature. Si je gonfle mon orgueil, Dame Nature trouvera le moyen de me remettre à ma place pour que je fonde dans le décor. »
Regardez ce très bon documentaire dirigé par la journaliste Yuka Uchida ici (sous-titré en anglais uniquement).
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